Le trafic aérien en Europe est de nouveau perturbé mardi par le nuage de cendres émises par le volcan islandais Eyjafjöll. La péninsule ibérique en fait notamment les frais, ainsi que le Maroc, premier pays du Maghreb touché.

En Espagne, sept aéroports - trois dans le sud et quatre sur l'archipel des Canaries - ont été fermés tôt ce matin. En milieu de journée, seuls trois aéroports restaient fermés, ceux de La Palma, sur l'archipel touristique des Canaries et ceux de Séville et de Jerez, en Andalousie. La décision a été prise par l'organisme européen du contrôle aérien, Eurocontrol, a précisé une porte-parole de l'Anea, l'office de contrôle espagnol.

Au total, ce sont 180 vols qui ont été annulés en Espagne, au départ ou à l'arrivée des aéroports bloqués. Par ailleurs, l'évolution du nuage de cendres au-dessus de l'espace aérien espagnol oblige à des restrictions de survol entre 20.000 et 35.000 pieds au dessus des secteurs de Séville, Madrid et Barcelone, annonce l'Anea. Lundi, l'évolution du nuage de cendres au-dessus de l'espace aérien espagnol avait obligé à des restrictions de survols mais aucun aéroport n'avait fermé en Espagne.

L'aéroport de Faro fermé au moins jusqu'à 13h
Au Portugal ce matin, les vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Faro, situé dans le sud, sont suspendus depuis lundi 22h et jusqu'à 13h ce mardi, a annoncé l'agence portugaise de la navigation aérienne (NAV).

Le Maroc a également dû fermer provisoirement d'abord cinq, puis huit de ses aéroports, ce qui en fait le premier pays du Maghreb touché par le nuage de cendres islandais. Les aéroports de Rabat, Casablanca, Tanger, Tétouan et Essaouira ont donc été fermés, ainsi que ceux de Tan-Tan, Agadir et Guelmim, jusqu'à 18h00 GMT.

Le sud-est de la France pourrait être touché dans l'après-midi par le nuage de cendre volcaniques à haute altitude, sans pour autant que cela n'entraîne de fermetures d'aéroports, note Eurocontrol. La concentration en cendres du nuage pourrait en effet être très faible.

Statu quo en Italie. Le ministre italien des Transports a annoncé mardi que les autorités de l'aviation civile d'Italie et de France allaient coordonner leur évaluation sur les effets du nuage de cendres, après un entretien avec Dominique Bussereau. Pour le moment, selon le ministre italien, l'Enac, l'autorité de l'aviation civile italienne, ne prévoit pas de nouvel «arrêt des vols» en Italie mais la «surveillance se poursuit».